Lutter contre le moustique tigre : l’exemple radical de Singapour

Photo de Singapour

La lutte contre le moustique tigre devient un enjeu majeur dans les grandes villes du monde. Ce moustique ne se contente pas de s’adapter à nos environnements, il s’y développe avec nous. Dès que nous créons des zones urbaines denses – immeubles, rues, jardins – il trouve tout ce dont il a besoin : des eaux stagnantes à profusion et des humains à piquer.

Singapour, mégalopole ultradense, incarne parfaitement ce phénomène. C’est l’un des rares endroits où la lutte contre le moustique tigre s’applique de manière stricte voire radicale.

À Singapour, la politique est claire. Toute personne chez qui les autorités découvrent de l’eau stagnante contenant des larves de moustiques s’expose à une amende de 3500 euros.
Pour une entreprise, l’addition peut grimper jusqu’à 20 000 euros. Ce système repose sur une logique simple : rendre chaque citoyen responsable de son environnement immédiat. Pour être efficace, la ville mise aussi sur des contrôles fréquents et une forte implication des habitants, y compris sous la forme de signalements entre voisins.

À Singapour, la peur de l’amende pousse à l’action. Les habitants vident les coupelles, entretiennent leurs extérieurs et surveillent les moindres recoins où l’eau peut s’accumuler. Si cette méthode peut sembler extrême, elle prouve qu’une mobilisation collective bien cadrée peut freiner la prolifération du moustique tigre, même dans les environnements les plus densément peuplés.

En France, nous comptons davantage sur la sensibilisation et les campagnes locales pour déclencher les bons réflexes. Mais l’exemple de Singapour nous rappelle que face à cette espèce invasive, seule une mobilisation collective et continue peut faire la différence.

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