Chikungunya, dengue, zika : un record pour 2025

Il y a encore quelques années, ces noms évoquaient surtout des maladies venant des tropiques. Pourtant, en 2025, la France métropolitaine fait face à une progression sans précédent des cas de chikungunya, dengue et zika. Selon Santé publique France, au 12 août, 29 épisodes de transmission autochtone ont été confirmés. “Autochtone” signifie que l’infection a été contractée localement, sans voyage à l’étranger. Parmi eux, 23 foyers concernent le chikungunya, avec un total de 115 cas, et 6 foyers concernent la dengue, totalisant 11 cas.

Si les régions traditionnellement touchées comme Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Corse, l’Occitanie et l’Auvergne-Rhône-Alpes restent les plus affectées, la nouveauté de cette année réside dans l’apparition de cas pour la première fois en Grand Est, en Nouvelle-Aquitaine et en Bourgogne-Franche-Comté. Cette extension géographique illustre un risque de transmission désormais bien réel sur l’ensemble du territoire, y compris dans des zones jusqu’ici épargnées.

D’où vient cette progression ?

Le moustique tigre (Aedes albopictus) est le principal vecteur de ces virus. Arrivé en France en 2004, il a aujourd’hui colonisé plus de 70 départements. Sa capacité à pondre dans de minuscules volumes d’eau et à résister à l’hiver rend son éradication difficile. De plus, le réchauffement climatique et des étés plus longs favorisent aussi sa durée de prolifération et son expansion vers le nord, exposant de nouvelles régions.

Les hiffres clés de la saison 2025

Depuis le 1er mai 2025, début de la surveillance renforcée, la France a également enregistré 914 cas importés de chikungunya, 746 cas importés de dengue et 4 cas importés de zika. Ces infections proviennent majoritairement de voyages dans des zones tropicales. Lorsqu’une personne infectée revient en France et se fait piquer par un moustique tigre, ce dernier peut transmettre le virus localement, déclenchant ainsi des foyers autochtones.

Quelles sont les symptômes à surveiller ?
  • Chikungunya : douleurs articulaires intenses, fièvre, fatigue persistante.
  • Dengue : fièvre élevée, maux de tête, douleurs musculaires, parfois éruption cutanée.
  • Zika : symptômes souvent légers (fièvre, éruption cutanée, douleurs) avec un risque plus important pour les femmes enceintes.

En cas de fièvre inexpliquée après une piqûre, n’hésitez pas à consulter rapidement un médecin.

Comment réduire la transmission ?

Limiter la propagation passe par des gestes simples : vider chaque semaine tous les contenants où l’eau peut stagner, porter des vêtements longs, utiliser un répulsif adapté et, surtout, agir de manière coordonnée avec ses voisins. L’application Zzzapp facilite ce suivi collectif en aidant chaque habitant à rester mobilisé.

Si on résume :

Les cas de chikungunya, dengue et zika en France sont en hausse et ne concernent plus uniquement les voyageurs. Comprendre les risques, appliquer les bons gestes et agir collectivement sont les clés pour limiter leur propagation.

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