Une petite piqûre qui cache un cocktail bien précis
On croit souvent que la piqûre d’un moustique se limite à “aspirer du sang”. En réalité, il s’agit d’un échange chimique bien plus complexe. Pendant qu’elle se nourrit, la femelle moustique injecte plusieurs substances dans notre peau… et c’est là que commencent les démangeaisons.
Dès que sa trompe perce la peau, la femelle moustique libère de la salive. Cette salive contient des protéines anticoagulantes qui empêchent le sang de coaguler, ainsi qu’un anesthésiant léger qui rend la piqûre presque indolore sur le moment.
Ces substances sont indispensables pour que le moustique puisse se nourrir rapidement… mais ce sont aussi elles qui déclenchent la réaction de notre système immunitaire.
Pourquoi ça gratte autant après
Notre corps détecte les protéines étrangères de la salive du moustique et libère de l’histamine, une molécule qui provoque rougeur, gonflement et démangeaison. La réaction varie d’une personne à l’autre : certains n’auront qu’un petit bouton, d’autres développeront de grosses boursouflures qui persistent plusieurs jours.
Un vecteur de maladies potentiel
Dans certaines régions, la piqûre n’est pas qu’un désagrément. Le moustique tigre, par exemple, peut transmettre des virus comme le chikungunya, la dengue ou le zika. C’est au moment de l’injection de salive qu’un virus présent dans le moustique peut passer dans l’organisme humain.
Cela explique pourquoi la lutte contre les moustiques ne se limite pas à éviter les démangeaisons : elle participe aussi à la prévention de maladies.
Peut-on se protéger complètement contre les piqûres ?
Réduire les piqûres passe par une combinaison de gestes : limiter la présence de moustiques autour de chez soi, porter des vêtements couvrants, utiliser des répulsifs adaptés, et éviter de rester dehors aux heures où ils sont les plus actifs (début et fin de journée pour le moustique tigre).
