Les moustiques ne sont pas seulement une nuisance estivale : ils représentent la première cause de mortalité mondiale. Depuis le début de l’humanité, on estime qu’un humain sur deux serait mort à cause d’un moustique ! Après un recul de la mortalité au XXᵉ siècle, la tendance s’inverse aujourd’hui. La dengue, en particulier, progresse de façon spectaculaire
- 500 000 cas en 2000,
- 5,2 millions de cas en 2020,
- 5000 décès enregistrés en 2023.
Les moustiques tigres, qui transmettent ce virus, représentent désormais une menace majeure, y compris en France métropolitaine.
Cas importés et cas autochtones : quelle différence pour la dengue ?
Dans la surveillance de la dengue en France, on distingue deux types de cas :
- Un cas importé signifie que la personne a été infectée en dehors de France métropolitaine, après avoir été piquée par un moustique porteur dans un autre pays.
- Un cas autochtone signifie que la contamination a eu lieu sur le territoire français. Autrement dit, un moustique porteur du virus vit et pique déjà sur place, ce qui ouvre la porte à une possible transmission locale et au risque d’épidémie.
Le passage de cas importés à des cas autochtones est un signal d’alerte fort : cela montre que le moustique tigre est non seulement installé, mais qu’il est aussi vecteur actif de maladies.
Pourquoi rester vigilant face au moustique tigre ?
La progression de la dengue dans le monde, et désormais en Europe, rappelle que la lutte contre le moustique tigre est un enjeu de santé publique.
Chaque geste compte : éliminer les eaux stagnantes, se protéger des piqûres, et participer à la surveillance des cas suspects sont des actions essentielles pour éviter l’installation durable de la maladie.
Face à un moustique aussi adaptable et un virus en pleine expansion, l’anticipation est notre meilleure défense.