L’hiver, fin de partie pour les moustiques adultes
Dès que les températures passent durablement sous 13 °C, le moustique tigre en hiver ne vole plus, ne pique plus et disparaît progressivement à l’état adulte. Cependant, ce n’est pas la fin de son cycle : sa véritable stratégie est dans l’ombre.
Les œufs, véritables survivants de l’hiver
La force du moustique tigre en hiver, ce sont ses œufs. Les femelles pondent à la fin de l’été ou en automne, quand la durée du jour diminue (photopériode ≈ 13,5 h). Ces œufs entrent en diapause : un état dormant qui permet de résister au froid intense (ils peuvent survivre jusqu’à -10 °C dans certaines populations européennes) et à la sécheresse. Ils restent souvent 20 à 26 semaines avant que l’éclosion ou le réveil soit déclenché dès que les températures et la photopériode redeviennent favorables. Ce mécanisme explique pourquoi une série de 30 nuits sous 0 °C serait nécessaire pour éliminer ces œufs, ce qui est extrêmement rare dans de nombreuses zones françaises.
Pourquoi agir pendant la saison froide ?
L’hiver est la période idéale pour interrompre le cycle du moustique tigre avant son redémarrage. En supprimant les gîtes larvaires (coupelles, arrosoirs, gouttières, bâches mal tendues), vous éliminez les points de ponte et limitez les œufs en diapause. Chaque récipient éliminé, chaque eau stagnante supprimée : c’est des milliers d’œufs en moins pour le printemps prochain.
